Dimanche 20 août 2023, à Arbonne-la-Forêt, le 79ème hommage aux fusillés de la Plaine de Chanfroy (*) a été rendu, en présence de nombreux élus, d’environ trente porte-drapeaux, des associations patriotiques et d’un public attentif. La cérémonie s’est déroulée en deux temps, sur chacune des deux fosses découvertes en décembre 1944 et où deux monuments aux morts ont été érigés.
Plusieurs habitants du Vaudoué étaient présents dont le maire de la commune, Michel Calmy, le président de l’association valdéenne des anciens combattants, Yves Bonneville, et l’ancien président de cette même association, M. Heijne.
Yves Bonneville, président de l’association des anciens combattants du Vaudoué et Michel Calmy, maire du Vaudoué
Michel Chariau maire de Samois, Vanessa Piel maire d’Achères, Michel Calmy, maire du Vaudoué, Thierry Mailles Sous-préfet de Seine-et-Marne.
De dos Patrick septiers Président de la communauté de communes Moret-Seine-et-Loing et ancien président du conseil départemental 77, de profil Jean Philippe Pommeret maire d’Ury.
(*) Pour mémoire (Source : Site de l’association Les Amis de Milly-en-Gâtinais et Environs – LAMGE ) :
Au début de juillet 1944, alors que les combats font rage en Normandie où les alliés ont débarqué un mois auparavant, l’aviation alliée bombarde en masse les voies de communication de Seine-et-Marne. Les réseaux de résistance et les maquis sont passés à l’action, multipliant les sabotages et les attentats qui entretiennent un climat d’insécurité et de tension.
La Gestapo, les Feldgendarmes et la Milice répriment sévèrement ce qu’ils appellent les « actes terroristes ». Résistants et maquisards sont abattus sur le champ ou emprisonnés, pour être interrogés et torturés. En cela, Wilhelm Korf et son équipe, qui appartiennent à la Gestapo de Melun, se distinguent particulièrement dans la région. Des otages sont raflés en grand nombre. Otages, résistants et maquisards sont internés dans la prison de Fontainebleau, rue du Sergent Perrier, et dans son annexe, la caserne Damesme.
Le 21 juillet 1944, dans la cour de la prison, 22 détenus, mains liées dans le dos, reçoivent l’ordre de monter dans un camion. Ils sont dirigés vers une destination inconnue. Le camion revient vide. Dans l’après-midi du 17 août, le même scénario se reproduit. Cette fois, ce sont 14 prisonniers qui sont emmenés.
Le 7 décembre 1944, alors qu’ils viennent chercher du sable dans un ancien terrain d’exercice militaire situé au cœur de la plaine de Chanfroy, des soldats américains découvrent des corps en creusant le sol. Les autorités sont alertées. Un déblaiement délicat est effectué qui permet la mise au jour de deux charniers distincts. Trente-six cadavres sont découverts : le nombre des détenus de la prison de Fontainebleau. Il s’avère que les massacres ont été perpétrés à la mitraillette. On retrouve sur place quantité de douilles de 9 millimètres. L’identification des corps se révèle très difficile.
Le 14 décembre 1944, des funérailles nationales se déroulent à Fontainebleau. La plupart des corps des victimes ont été rendus à leurs familles. Quelques dépouilles sont inhumées à côté du grand carré militaire du cimetière de Fontainebleau.